HISTORIQUE DE L’ADDEVA54
Pourquoi notre combat est vital
- 100 000 décès attendus d’ici 2050 dus à l’amiante (source : Institut de veille sanitaire)
- 90 % des bâtiments construits avant 1997 contiennent de l’amiante
- 200 000 tonnes d’amiante libre et 20 millions de tonnes de fibrociment en circulation
- Seulement 2 % des déchets amiantés sont traités chaque année
Cette situation crée une pollution invisible mais permanente, qui touche aussi bien les professionnels que les particuliers. Faute d’information, de structures adaptées ou de filières de traitement, de nombreux dépôts sauvages polluent nos campagnes et mettent en danger la population.
Des solutions locales, concrètes, et efficaces
Nous militons pour des collectes gratuites de l’amiante chez les particuliers, en sécurité et à moindre coût.
Exemples de bonnes pratiques :
- Bergerac (Dordogne) : collecte mensuelle à la déchetterie avec fourniture d’EPI et d’emballages adaptés
- Thian (Nord) : expertise partagée avec 113 communes pour la collecte d’amiante
- Autres territoires engagés : Vie et Boulogne (Pays de la Loire), Montyon (Seine-et-Marne), Vierzon (Cher), Saint-Mandrier-sur-Mer (Var), Bage (Auvergne)
Nous avons également créé une plaquette de sensibilisation (100 000 exemplaires prévus) diffusée avec le soutien des communautés de communes et de la Région Grand Est.
Vers une éradication durable : la vitrification
Aujourd’hui, deux méthodes sont autorisées : l’enfouissement (dangereux à long terme) et l’inertage.
Nous plaidons fermement pour le second via le procédé de vitrification par torche plasma, utilisé par INERTAM (Europlasma, Landes). Ce traitement :
- Neutralise définitivement l’amiante
- Produit un sous-produit inerte (Cofalit)
- Est écologique et valorisable
La différence de coût avec l’enfouissement est un argument, mais les coûts humains, sanitaires et environnementaux à long terme sont bien plus lourds.
Vers un Pôle Public d’Éradication de l’Amiante
Nous portons l’idée d’un Pôle Public National, rassemblant les acteurs publics et privés autour :
- D’une coordination nationale
- D’un cahier des charges strict
- D’une implantation régionale de torches à plasma
Cette démarche permettrait une réduction des coûts, un meilleur maillage territorial, et une véritable politique d’éradication.
Un engagement reconnu
En 2022, à l’Assemblée nationale, nous avons présenté nos propositions au groupe de travail “amiante”.
Nous saluons la décision de l’Assemblée d’avoir confié à INERTAM le traitement de ses déchets amiantés : un signal fort.
Plus récemment, le PDG d’EUROPLASMA, M. Garnache, est venu à Lunéville. Il a proposé :
- La création d’un site de vitrification (30 à 50 000 tonnes/an)
- Une ferme solaire pour son autonomie énergétique
- Une centaine d’emplois
Conclusion
Nous devons intensifier nos efforts, et convaincre d’autres institutions d’emboîter le pas à l’Assemblée nationale.
Les commissions préfectorales doivent intégrer le désamiantage dans leurs priorités territoriales, en lien avec les réalités du terrain.
Car protéger la santé des citoyens dépasse toutes les divergences : c’est une cause qui nous rassemble tous.