amiante chez trailor

L’amiante chez Trailor

Amiante : 34 ans chez Trailor à Lunéville et un cancer du poumon

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Anne-Marie et Michel Jocquel. Photo C.A

Michel Jocquel a travaillé chez Trailor de 1969 à 2003, à l’atelier des châssis, où il fabriquait les freins. L’amiante y était présent partout. Trailor ayant été reconnue en ACAATA, il avait quitté l’entreprise, aujourd’hui fermée, dans le cadre du plan amiante. Dix ans plus tard, un scanner décèle un cancer du poumon, que la Sécurité sociale a reconnu comme maladie professionnelle en 2015. « La vie de mon mari a complètement basculé cette année-là », raconte sa femme, Anne-Marie, avec laquelle Michel Jocquel vit depuis 9 ans. « Une opération d’un méningiome bénin au cerveau lui a enlevé la parole dans la même période. » Un lobe enlevé, de la chimio, l’ancien Trailor a dû abandonner toutes ses activités à la mairie de Virecourt et dans de nombreuses associations. Le couple s’est depuis installé à Lunéville.

« Dans notre malheur, nous avons la chance d’être ensemble », dit Anne-Marie, dont le premier mari, Noël Leclerc, dont elle avait divorcé, travaillait lui aussi chez Trailor. « Il contrôlait les citernes et était donc régulièrement suivi, Il a malgré tout été victime d’un cancer du poumon. Opéré en juin 2016, il est mort le 25 novembre suivant. » « Comment je réagis ? Un peu de colère forcément. Notre vie n’est plus la même. Nous avons heureusement trouvé du soutien à l’ADDEVA. Je le dis aux autres victimes de l’amiante : il ne faut pas avoir peur de pousser sa porte. »